TABLE TAMBOUR
« Marqueterie à la Reine »

Estampille J. DUBOIS

Epoque TRANSITION

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Table en chiffonnière marquetée à la reine estampillée J. DUBOIS d’époque Transition

Le plateau en ellipse débordant est couvert de son marbre blanc veiné et ceint d’une galerie ajourée discontinue en laiton doré.

Elle ouvre en façade par trois tiroirs de long superposés et séparés par une traverse apparente.

Pose sur quatre pieds pincés très légèrement galbés et facettés à six pans. Leur partie sommitale à longue réserve rectangulaire saillante où s’inscrit une chute de muguet dans un entourage de bois de rose. Raccord en arc joignant les pieds à la ceinture.

Ils sont réunis par une entretoise échancrée en façade et ceints d’une galerie ajourée discontinue sur les parties latérales et postérieure.

Une très fine ornementation de bronzes dorés : entrées de serrures et chaussons engainants.

Notre table est habillée d’une légère marqueterie dite « à la reine » d’un jeu de fond de losanges où s’inscrivent une fleurette en quadrilobe.

  • Pour les tiroirs : ce jeu de fond est contenu dans un rectangle délimité par un filet de bois teinté vert et entourage de bois de rose en frisage
  • Pour les parties latérales et le dos : nous retrouvons un décor identique avec quelques variantes. Le décor à la reine présente l’ajout d’un filet en bois d’amarante aux angles rentrants et cubes en bois teinté. Il est compris dans un entourage de bois de rose. Le filet est ici teinté foncé.
  • Pour la tablette d’entretoise : une composition géométrique tripartite présentant ici notre décor à la reine, alternant les filets de croisillons de bois teinté vert ou foncé.

Estampille de J. DUBOIS

Epoque Transition

Travail de René DUBOIS
Reçu Maître le 25 juin 1755

Dimensions :
Hauteur : 72 cm
Largeur : 48,5 cm
Profondeur : 35 cm

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René DUBOIS : 1737 – décembre 1799
Reçu Maître le 25 juin 1755

René DUBOIS, né en 1737, obtient- en qualité de fils de Maître – sa Maîtrise à l’âge de 18 ans. A la mort de son père, il fit enregistrer ses lettres de Maîtrise en 1764.

« LES TABLETTES DE RENOMMEE *», le présentent dès 1772 comme l’un des tout premiers artisans de la capitale. Il fut fournisseur de la Cour, et « l’Almanach des Marchands » le cite en 1779 comme « Ebéniste de la Reine ». Ses créations sont particulièrement somptueuses et très architecturées. Elles se signalent par de magnifiques bronzes ciselés, et, rare chez ses confrères, quelques fois en ronde-bosse. Il pratique avec beaucoup de maîtrise et grande rigueur les décors de laque de Chine, de laque du Japon et du vernis européen.

L’absence d’estampille distincte de celle de son père empêche d’attribuer certains meubles à l’un plus qu’à l’autre. En revanche, les meubles Louis XVI sont bien sûr ses propres créations. On sait que René DUBOIS, employait principalement la signature de son père Jacques Dubois. Les rares meubles estampillés de son nom pourraient être des commandes des marchands merciers.

René DUBOIS semble avoir mis dans le mouvement de ses meubles plus de grâce et d’invention à la fin de l’époque Louis XV, quelques secrétaires de cette période, tout en continuant de porter l’estampille paternelle I. DUBOIS témoignent d’une très grande finesse ».

L’œuvre de Jacques ou René DUBOIS fait partie des plus grands musées internationaux ainsi que des plus prestigieuses collections.

MUSEES :
– PARIS : Arts décoratifs
– PARIS : Louvre
– PARIS : Petit Palais
– SAINT-JEAN-CAP-FERRAT : Ephrussi
– LONDRES, Victoria and Albert Museum
– LONDRES, Waddesdon Manor
– CLEVELAND Museum of Art
– NEW YORK, Metropolitan Museum

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Jacques DUBOIS : 1693 – octobre 1763
Reçu Maître le 5 septembre 1742
Père de René DUBOIS

Un des plus grands Maîtres ébénistes parisiens sous le règne de Louis XV de souche française, contrairement à ses illustres contemporains comme le hollandais BVRB ou l’allemand Joseph BAUMHAUER. Le « style DUBOIS » peut représenter le style Louis XV dont il est le maître incontesté. Les bronzes sont luxuriants et d’une parfaite exécution. Ils sont apposés sur les placages de bois de rose, de bois de violette, de satiné, de marqueteries de fleurs et de feuillages en bois de bout à belles compositions, ou encore sur les laques de Chine ou du Japon. Parmi les pièces monumentales de Jacques DUBOIS, notons l’exceptionnelle encoignure du musée Paul-Getty, le somptueux régulateur de forme très mouvementée, le cartel d’applique en corne noire et branchages fleuris du Musée des Arts Décoratifs et le bureau plat à six pieds de la Collection Ashburnham.

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Ce meuble gracieux n’est-il pas la parfaite représentation de l’élégance de l’art de vivre à la Française au XVIII° siècle ?
Un art de vivre qui fut envié par toutes les cours européennes.

Nous retrouvons toutes ces tables volantes illustrées dans les célèbres dessins de François Boucher ou encore Nicolas Lavreince décrivant des scènes de genre de la vie aristocratique et bourgeoise du XVIII° siècle.

 Ces tables volantes ou table à toutes fin, allient incontestablement mobilité, utilité et raffinement.

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Références bibliographiques :
– KJELLBERG, Pierre, Le Mobilier Français du XVIII° siècle, Les Editions de l’Amateur, Paris 2002
– VERLET Pierre, Le meuble français du XVIIIe siècle, PUF, p. 154
–  * « Les Tablettes de Renommée ou Du Vrai Mérite, et d’indications générales des artistes célèbres, et autres personnes d’un mérite distingué en chaque genre – Ou Tablettes Royales de Renommée, et d’indication des négocians, artistes célèbres et fabricans des six corps, arts et métiers de la ville de Paris et autres ville du Royaume ».