Une élégante table de salon en marqueterie de bois de rose et bois de violette estampillée Pierre GARNIER d’époque Transition Louis XV-Louis XVI
Tout d’abord, nous devons dire que la table de salon que nous présentons est d’une rare élégance. Ses lignes sont pures, douces mais nerveuses et son décor recherché. Une référence d’équilibre et de grâce des arts décoratifs du style Transition.
Un descriptif :
Elle pose sur quatre hauts pieds légèrement cambrés, facettés à cinq pans plaqués de bois de rose et filet de bois de violette sur l’arête extérieure.
Ils sont sommés d’un bronze ciselé et doré à motif d’acanthe en quarte feuille inscrit dans un rectangle de bois de rose, encadrement de bois violet qui rejoint l’arête des pieds et ponctue le décor de la ceinture. Ils sont habillés de petits sabots enchâssés en bronze ciselé doré.
Le plateau à débord, de forme ovale est couvert d’un marbre brèche d’Alep anciennement restauré ceint d’une galerie pleine en laiton ourlé vernis.
La ceinture présente un petit tiroir, ainsi qu’une tablette écritoire garnie d’un ancien cuir vert tendre.
Raccord en arc joignant les pieds à la ceinture.
Le décor marqueté de la ceinture est délicat et recherché. Elle est parée d’un placage horizontal de bois de rose et marqueterie d’un décor à la reine à jeu de fond de lignes serpentines en bois de violette et agrafes sur un fond de bois de rose encadré de filets. Au centre de chaque section un quadrilobe en bois de rose.
Une rare, légère et très agréable table de salon.
Une référence de son époque
Estampille Pierre GARNIER
Epoque Transition
Pierre GARNIER :
Vers 1726-1800
Reçu à la Maîtrise le 31 décembre 1742
L’un des grands ébénistes du XVIII° siècle.
Sa production illustre l’évolution des styles de la rocaille au néo classicisme.
Pierre Garnier était le fils de l’ébéniste reconnu François Garnier, juré de la Corporation. Grâce à son talent, la réputation de Pierre Garnier était grande, et survivra à la période révolutionnaire.
Il compta parmi sa clientèle de très riches personnages du Royaume qui lui passeront d’importantes commandes. De plus, il travaillait pour les marchands merciers, pour ses confrères Oeben, Leleu, Montigny ou Riesener.
Il fut un précurseur du style « à la Grecque ». Avec la montée en force du néo-classicisme, commence la part la plus importante et la plus significative de sa carrière, celle où il affirme le mieux sa personnalité.
MUSEES :
– Bouges, château
– Montgeoffroy, château
– Paris, Arts décoratifs
– Paris, Carnavalet
– Paris, Jacquemart-André
– Paris, Louvre
– Paris, Nissim-de-Camondo
– Londres, Victoria and Albert Museum
– Londres, Wallace Collection
– San Marino, Huntington Collection
– Lisbonne, Calouste Gulbenkian
UNE CLIENTELE DE HAUT RANG :
– LOUIS GEORGES ERASME, maréchal de France et seigneur de Montgeoffroy. Le château de -Mongeoffroy abrite encore l’œuvre des plus grands ébénistes du XVIIIeme siecle
– LA DUCHESSE DE MAZARIN, aristocrate française et réputée pour la collection d’objets d’art commandée aux artistes de son temps
– LE MARQUIS DE MARIGNY, frère de Madame de Pompadour, Directeur général des Bâtiments, Arts, Jardins et Manufacture.
Alors, pourquoi ne pas se laisser porter
par l’élégance de ce sublime XVIII° siècle ?