Paire de fauteuils à la reine estampillés GOURDIN d’époque Louis XV
Le dossier mouvementé est sommé en son centre d’un cartouche fleuri encadré par de fines volutes et terminé sur les épaulements d’une chute végétale. Il poursuit sa sinuosité jusqu’au raccordement des accotoirs qui se terminent par une délicate volute.
Les consoles d’accotoirs à retrait en coup de fouet sont ornées d’une fine feuille d’acanthe et terminées par des enroulements nervurés, avant de laisser place aux manchettes garnies.
La ceinture sinueuse offre également en son centre la sculpture d’un cartouche fleuri répondant à l’ornement central du dossier. Ce motif floral est repris aux têtes de pieds antérieurs.
Notre paire de fauteuils pose sur quatre hauts pieds cambrés terminés par des moulurations feuillagées d’acanthe stylisée et disque en miroir.
Notons un détail stylistique où Jean GOURDIN affirme un travail du début de l’époque Louis XV. En effet, au centre de la traverse basse du dossier nous trouvons une agrafe, puis, un fleuron qui raccorde le dossier à l’assise (réminiscence du goût de la Régence).
Estampille de I-G – Jean GOURDIN, dit ‘Père GOURDIN’, établi rue de Cléry à l’enseigne de « Saint-Jacques »
Travail parisien début de l’époque Louis XV, circa 1740-1745
Dimensions :
Hauteur : 101 cm
Largeur : 80 cm
Profondeur : 60 cm
– Aucun accident aux pieds
– Aucuns renforts aux traverses
– Recouverts ‘en blanc’ afin de laisser le choix du tissu
Ample composition à la vigoureuse mouluration révélant tout le talent de Jean GOURDIN dont une paire tout à fait identique est illustrée page 365 dans l’ouvrage de référence de Pierre KJELLBERG, Le Mobiilier français du XVIII° siècle, ed. de l’amateur, 1998.
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Jean GOURDIN, membre d’une famille de menuisiers parisiens, était établi rue de Cléry à l’enseigne de Saint-Jacques. Il signait « Père Gourdin » ou «IG » de ses initiales, qui ont précédé cette estampille. Il est mentionné entre 1737 et 1768. Les ouvrages appartiennent tous au style Louis XV, quand il ne présente pas des réminiscences du goût de la Régence. Son travail témoigne d’une classe incontestable que l’on retrouvera dans la production de ses deux fils. Parmi les travaux de Jean GOURDIN, il faut citer un mobilier comprenant un canapé à joues et six fauteuils à la Reine du château de Thoiry, deux canapés et huit fauteuils au château de Montjeoffroy, dans les Collections Royales de Suède figurent également plusieurs sièges.
Nous retrouvons la production de Jean GOURDIN et de celle de ses deux fils Jean-Baptiste et Michel aux musées :
– PARIS : arts décoratifs
– BEAUVAIS
– PARIS : Carnavalet
– PARIS : Jacquemart-André
– PARIS : Louvre
– SAINT OMER
– LONDRES : Wallace Collection
– NEW YORK : Metropolitan Museum
